Afrique du Sud: nouvelle fusillade sanglante relance l’alerte sur la criminalité

Afrique du Sud – Une fusillade survenue tôt samedi matin dans une taverne non autorisée de Suloisvile, à l’ouest de Pretoria, a fait 11 morts, dont trois enfants âgés de 3 à 16 ans, et 14 blessés transférés à l’hôpital, selon la police sud-africaine. L’attaque, menée par trois individus armés encore en fuite, illustre la persistance d’une violence meurtrière qui frappe quotidiennement le pays.
Déroulement de l’attaque
La porte-parole de la police, Athalinda Mathe, a expliqué que les assaillants ont ouvert le feu de manière aléatoire sur les personnes présentes dans l’établissement. L’incident s’est produit vers 4h15 du matin, mais la police n’a été informée qu’à 6h00. Les blessés, dont l’âge et l’état exact n’ont pas été précisés, ont été pris en charge par les services d’urgence. « Les enquêtes sont en cours pour déterminer le mobile des auteurs », a ajouté Mathe.

Une criminalité hors de contrôle
L’Afrique du Sud est confrontée depuis plusieurs années à une criminalité violente élevée, avec plus de 26 000 homicides en 2024, soit plus de 70 meurtres par jour. La combinaison de la prolifération des armes à feu, de la pauvreté, du chômage et de l’influence croissante des gangs, rend la situation particulièrement préoccupante.
Un phénomène qui touche tous les citoyens
Les attaques comme celle de Suloisvile ne sont plus des événements isolés. Les bars et tavernes deviennent des cibles fréquentes, et même les enfants ne sont plus épargnés par ces violences aléatoires. La répétition de ces incidents met en lumière l’incapacité de certains quartiers à offrir une protection suffisante aux habitants, malgré les efforts des forces de l’ordre.
Défis pour les autorités
La police est aujourd’hui confrontée à un double défi : retrouver les auteurs et endiguer la violence de manière durable. Les questions de contrôle des armes à feu et de démantèlement des réseaux criminels se posent avec acuité. Les experts alertent sur le fait que, sans mesures structurelles, la spirale de la violence risque de s’intensifier.
Conclusion
La fusillade de Suloisvile est un signal d’alarme. Elle rappelle que, pour de nombreux Sud-Africains, la sécurité quotidienne reste précaire et que la lutte contre la criminalité violente est un enjeu national majeur, qui nécessite des réponses rapides et efficaces de la part des autorités.



